Il est un peu trop facile de réduire le cinéma de James Cameron à des prouesses hi-tech ou à un sens de l'action peu commun. Avatar est le dernier film d'un réalisateur à l'univers complexe, peuplé de créatures d'eau et de feu, rempli de guerriers et d'aliens, mélange de nature et de technologie. En quelques semaines, contre toute attente, ce film de science-fiction, sans tête d'affiche, devient le plus grand succès de l'histoire du cinéma.

Avatar, c'est à la fois un condensé et une évolution de l'univers de James Cameron. Un univers complexe fait de dédoublements, de métamorphoses, de mélanges, avec au final une question centrale sur le statut de l'humain : robotique (comme dans Terminator), virtuel (comme dans Abyss), ou étranger (comme dans Aliens). Avatar, c'est aussi l'avènement d'un être élu, l'amour sur fond d'effondrement apocalyptique, la volonté de survie malgré le naufrage, comme dans Titanic...

Loin des effets spéciaux, l'auteur propose une plongée au plus profond de cet univers, aux confins de son monde intérieur, sur les terres symboliques du père, vers la frontière entre humain et non-humain. Car tous les personnages de James Cameron se demandent, finalement comme nous, qui ils sont vraiment.

Laurent Malbrunot est enseignant et psychanalyste en Saône-et-Loire. Il a entre autres publié Cold Case, les cicatrices du passé (Alphée, 2010). **

Extrait

Un portrait de James Cameron

Parler de l'univers d'un réalisateur ne peut se concevoir sans revenir sur des éléments de sa propre histoire, qu'ils soient d'ordre privé ou d'ordre artistique. Sans qu'il soit ici question de brosser un portrait complet, revenons tout de même sur des faits importants de la vie de James Cameron, faits sans lesquels une analyse, aussi partielle soit-elle, ne peut s'envisager.
Comme notre but n'était pas de proposer une biographie détaillée, il nous fallait choisir un angle d'approche : nous avons donc choisi de proposer un portrait en cinq temps, c'est-à-dire cinq époques qui ont - peut-être - correspondu aux différentes femmes de James Cameron.

Présentation de l'éditeur

Il est un peu trop facile de réduire le cinéma de James Cameron à des prouesses hi-tech ou à un sens de l'action peu commun. Avatar est le dernier film d'un réalisateur à l'univers complexe, peuplé de créatures d'eau et de feu, rempli de guerriers et d'aliens, mélange de nature et de technologie. En quelques semaines, contre toute attente, ce film de science-fiction, sans tête d'affiche, devient le plus grand succès de l'histoire du cinéma.

Avatar, c'est à la fois un condensé et une évolution de l'univers de James Cameron. Un univers complexe fait de dédoublements, de métamorphoses, de mélanges, avec au final une question centrale sur le statut de l'humain : robotique (comme dans Terminator), virtuel (comme dans Abyss), ou étranger (comme dans Aliens). Avatar, c'est aussi l'avènement d'un être élu, l'amour sur fond d'effondrement apocalyptique, la volonté de survie malgré le naufrage, comme dans Titanic...

Loin des effets spéciaux, l'auteur propose une plongée au plus profond de cet univers, aux confins de son monde intérieur, sur les terres symboliques du père, vers la frontière entre humain et non-humain. Car tous les personnages de James Cameron se demandent, finalement comme nous, qui ils sont vraiment.

Laurent Malbrunot est enseignant et psychanalyste en Saône-et-Loire. Il a entre autres publié Cold Case, les cicatrices du passé (Alphée, 2010).